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ACTU // groupe de travail collèges Nord-Ardennes : Givet / Vireux

Groupe de travail sur le réseau des collèges Nord-Ardennes : Vireux / Givet

Le 12 mai, M. Dutot, le Directeur Académique des Services de l’Education Nationale (DASEN), a réuni une délégation nombreuse de représentants aux conseils d’administration des collèges au Nord de Charleville-Mézières. Il leur a présenté la démarche que ses services vont mener pour remettre à plat le réseau des collèges ardennais.

Autrement dit : il y a trop de collèges dans les Ardennes et il faut revoir le schéma de leur implantation.

Lors de cette réunion du 12 mai, qui avait pris place avec beaucoup de retard sur la calendrier initialement annoncé l’été dernier, M. Dutot avait demandé que des groupes de travail se réunissent par secteurs de recrutement. Tout cela sous l’égide de Mme Andrey, proviseure missionnée par le DASEN, pour chapeauter ces groupes de travail.

Sur le secteur Nord des Ardennes, quatre groupes de travail sont réunis. Le premier a été rassemblé le 23 juin 2014 pour le secteur Givet / Vireux.

Pour Mme Andrey, c’était une première et, manifestement, hormis quelques encarts “parcellaires” qu’elle avait pu lire dans la presse au sujet des irréductibles de la Pointe, elle n’avait aucune connaissance de l’endroit où elle mettait les pieds et semblait ignorer que les esprits sont actuellement passablement échauffés par l’enlisement de la situation au lycée Vauban. Pas de chance, face à elle se trouvait une trentaine de personnes dont la plupart lutte avec acharnement depuis des années pour la pérennité du lycée de secteur.

La réunion n’a pas vraiment eu de fil conducteur car Mme Andrey, au fur et à mesure des réactions des uns et des autres - ce qu’elle a appelé de “l’obstruction” - , n’a pas su recadrer les débats. Le diaporama préparé n’a été que partiellement étudié.

Le problème de Mme Andrey est qu’elle méconnaît complètement la situation du réseau des collèges dans les Ardennes-Nord. Elle l’a d’ailleurs reconnu à de multiples reprises.

L’autre problème de Mme Andrey, c’est qu’elle est missionnée par le DASEN dont on connaît particulièrement les desseins sur notre secteur, même s’il s’en défend : rapprocher le collège de Vireux de celui de Givet, voire le déménager à Givet.

On a donc retrouvé chez Mme Andrey la froideur inquiétante des discours que l’on connaît déjà trop bien : temps de transports, sectorisation, effectifs, etc. Pour les effectifs, les chiffres sont complètement bidonnés, avec des projections délirantes d’effectifs jusqu’en 2017 complètement improbables mais toujours partisanes pour présenter, comme par hasard, un collège de Vireux sous le seuil des 200 élèves en 2017. Ne parlons pas des taux de fuite des élèves de CM2 dont l’analyse a été dépourvue de toute profondeur. Ne parlons pas non plus de tableaux biaisés avec des informations qui déforment la réalité en ne présentant que certains aspects du terrain : par exemple, aucune trace dans ces statistiques des élèves habitant à Ham-sur-Meuse - volatilisés !

En revanche, intérêt de l’élève, richesse de l’offre de formation, service public de proximité, fuite vers la Belgique sont autant de paramètres que GIVI et les élus ont dû rappeler au bon sens de Mme Andrey. Nous ne vivons décidément pas sur la même planète !

Mme Andrey a été incapable de préciser à quoi servait cette réunion. A plusieurs reprises, elle a asséné qu’on lui avait “passé commande”. Commande de quoi ? On n’en sait rien, personne n’a vraiment compris… A plusieurs reprises, au sujet de l’issue de ces concertations, Mme Andrey s’est fait fataliste. On se concerte puis advienne que pourra… Des concertations factices qu’on nous jette comme des os à ronger pendant que, de toute façon, on réforme en sous-main, à l’image du rouleau compresseur que l’on déploie à Vauban.

Enfin, comme on est dans une réunion de travail et qu’on connaît bien les méthodes, visiblement déstabilisée - dépassée ? -, même si, durant les deux heures de réunion, elle n’aura pris quasiment aucune note, Mme Andrey a donné rendez-vous en septembre en dénonçant l’obstruction de certaines personnes de l’assistance qu’il fallait “éliminer” - c’est le terme scandaleux qu’elle a employé et qui a fait bondir les uns et les autres. C’est ainsi, dans un groupe de travail mené par une personne missionnée par le DASEN, les personnes qui ne sont pas d’accord sont priées de se taire : il faut les “éliminer”, à défaut de la constructivité, ces paroles ont le mérité de la clarté.

Notons à ce sujet que, s’il y a eu défiance d’emblée, c’est vrai, jamais il n’y a eu d’obstruction. Bien au contraire, alors que Mme Andrey n’est arrivée qu’avec un beau diaporama et tout un tas de statistiques démographiques, ce sont les participants - pas elle ! - qui ont posé les bases de pistes à développer :

1. Resectoriser le secteur de Vireux en y adjoignant les élèves habitant à Hargnies ;
2. Examiner les déplacements des élèves de Ham-sur-Meuse ;
3. Diagnostiquer la fuite vers la Belgique ;
4. Démontrer la plus-value de l’existence du collège de Vireux.

Et on ose nous taxer d’obstruction ?

Une première réunion pour du beurre, donc, qui a montré aux services académiques que l’opposition qu’ils ont rencontrée pour le lycée de Vauban sera la même que celle qu’ils s’apprêtent à affronter si ces concertations sont ce qu’elles semblent être : d’énièmes travaux étayés par des données de base inexactes et biaisées d’emblée.

Heureusement, GIVI et les élus, d’autres interlocuteurs, ont une connaissance très précise de la question même si M. Dutot soutiendra évidemment le contraire. Sans nos interventions, on nous faisait gober tranquillement des chiffres erronés, des élèves fantômes et toute une idéologie gangrenée par la culture du chiffre où l’intérêt de l’élève, brandi comme un étendard quand on parle des TAP actuellement, ne devient qu’une préoccupation très lointaine des services académiques lorsqu’il faut sectoriser !

En fin de réunion, Mme Andrey a bien rappelé qu’il ne fallait pas perdre de vue ce pour quoi nous étions réunis : la sectorisation.

A GIVI, nous le soutenons haut et fort : l’offre de formation diversifiée, l’intérêt de l’élève, la proximité des services publics de l’Education Nationale sont des éléments non négociables à prendre en compte dans la restructuration du réseau des collèges ardennais. Mais peut-être que ce sont des arguments un peu trop humains ?

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